Publié Le 11 / 04 / 2010 à 11:30
La gestion des services éco-systémiques dans la région du Tafilalet a été enrichie par une trousse à outils de gestion environnementale présentée, samedi à Errachidia, par des experts et universitaires spécialisés.
Présentant le programme de gestion des services éco-systémiques, Mohamed Missouli, enseignant à la faculté des sciences Semlalia de Marrakech, a mis en avant l'utilité de ce kit qui peut servir de d'instrument d'investigation et d'évaluation rapide, outil d'accompagnement et d'aide à la décision et un élément d'un processus à long terme pour renforcer les programmes sectoriels.
Inscrite dans une approche à long terme, cette trousse, a-t-il poursuivi, introduit une vue holistique de la durabilité dans laquelle l'environnement et les questions culturelles et économiques sont inséparablement liés.
Les valeurs sociales communautaires, a-t-il expliqué, sont à même d'amener la population locale à participer efficacement et à contribuer à la conservation des ressources et à la préservation de la vocation agro-pastorale des écosystèmes sahariens et désertiques.
Parmi les objectifs de ce programme, M. Missouli a cité le renforcement des capacités de l'ensemble des acteurs (décideurs politiques, associatifs, gestionnaires d'aires protégés, experts, collectivités locales, citoyens) pour faire face aux questions complexes du développement durable.
Les participants à cet atelier, qui s'inscrit dans le cadre du projet "Evaluation de la vulnérabilité et du niveau de risque des services éco-systémiques aux impacts des changements climatiques et adaptation dans les oasis marocaines", ont mis l'accent sur l'importance de l'appropriation des éléments de cette trousse à outils et leur adaptation aux milieux des oasis du Bassin Hydraulique Rhris, Ziz et Guir.
L'écosystème de la vallée de Tafilalet a été perturbé en raison de l'exploitation excessive des richesses de la région entrainant l'ensablement de la vallée, l'érosion génétique et la perte de biodiversité.
Les confins désertiques ne peuvent supporter une pression agricole à l'instar des grandes zones agricoles du Maroc. Il faut développer une agriculture plus spécifique de la réalité du terroir, et profiter du savoir-faire local des populations, mise en valeur des races et variétés culturales locales (blé, orge, Luzerne).
Organisé par le Réseau associatif des oasis des associations du sud-est, cet atelier, étalé sur trois rencontres, reste une plate-forme d'échange sur la présentation de ce nouvel instrument d'évaluation environnementale appliqué à la lutte contre les dégradations environnementales et à la recherche de solutions rapides et adaptées.
MAP
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